LES invité(e)s

VALENTINE GOBY

Après des études à Sciences Po, Valentine Goby a vécu trois ans en Asie, à Hanoï et à Manille, où elle a travaillé pour des associations humanitaires auprès d'enfants des rues. Elle a commencé sa carrière professionnelle chez Accenture où elle a travaillé en Ressources Humaines de 1999 à 2001.

Elle publie son premier roman en 2002 chez Gallimard "La Note sensible", qui obtient le Prix René-Fallet 2003. 
Elle devient enseignante en lettres et en théâtre, métier qu'elle exerce en collège durant huit années avant de se consacrer entièrement à l'écriture, et à de multiples projets autour des livres : ateliers, rencontres, conférences, résidences d'écritures en milieu scolaire, en détention, en médiathèque ou à l'université.


Valentine Goby a publié quatorze romans en vingt ans, dont "Kinderzimmer" (Actes Sud) en 2013 avec lequel elle a obtenu treize prix littéraires dont celui des Libraires, "Baumes" en 2014, "Un paquebot dans les arbres" en 2016 puis "Murène" en 2019. Passionnée par l'histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d'exploration littéraire essentiel.

Dernier ouvrage : "L'Île haute" Actes Sud (16/08/2023) 

Gérard mordillat

Né d’un père serrurier à la SNCF, Gérard Mordillat s’intéresse très vite à la littérature et au cinéma. Il publie des poèmes, travaille avec Roberto Rossellini, réalise un documentaire sur les patrons, devient responsable des pages littéraires de Libération, qu’il quitte dès la publication de son premier roman, "Vive la sociale", en 1981. Après l’adaptation de son livre au cinéma, il enchaîne romans, essais, fictions et documentaires pour petit et grand écran.

Il est l'un des "papous" de l’émission de France-Culture "Des Papous dans la tête", fondée par B. Jérôme et animée par F. Treussard.

G. Mordillat est l’auteur, avec Jérôme Prieur, des séries télévisées sur la chaîne culturelle franco-allemande Arte "Corpus Christi", "L'Origine du christianisme", "L'Apocalypse", ainsi que de trois essais : "Jésus contre Jésus", "Jésus après Jésus" et "Jésus sans Jésus".

En 2005, il reçoit le Grand prix RTL-Lire pour son roman, "Les Vivants et les Morts".


Qui est Gérard Mordillat ? Un poète-archipel fraternel et solidaire, mais qui dérange, car sans complaisance aucune, qui remue la matière émotion dans le magma de ses mots, qui questionne sans trompe l’œil. On ne ressort pas indemne d’un film, d’un roman, d’un essai et encore moins d’un poème de Gérard Mordillat. Et c’est bien là le but. Poète-archipel donc, Mordillat, dont les îles-mots, les îles-pellicules ne se dispersent pas, ne se séparent pas, ne séparent pas, mais bien au contraire, se rassemblent, éructent, pour nous mieux nous rassembler nous-mêmes.

« Nous devons penser le monde que nous voulons si nous ne voulons pas que d’autres le confisquent à leur profit, confisquent jusqu’à nos rêves et nous ramènent à l’état d’esclaves, de marchandises » (extrait de "Les vivants et les morts").

Dernier ouvrage : "Les exaltés", Calmann Lévy, 17/01/2024. 

CLAIRE DUTRAIT

Claire Dutrait est autrice, enquêtrice et chercheuse en écopoétique. Elle a aussi été enseignante de lettres classiques et formatrice d’enseignants en didactique du français. Ses recherches et ses créations (récits, expositions, performances) situées à la croisée arts-sciences et ancrées en humanités écologiques, concernent les zones polluées et les récits qui peuvent les parcourir. 


Elle prépare actuellement un doctorat en pratique et théorie de la création littéraire et artistique au CIELAM (Aix-Marseille Université), dans lequel elle interroge et met en oeuvre des pratiques de « récits qui embarquent en zone critique », au sein d'un projet arts-sciences-société sur le front d’urbanisation de Dakar au Sénégal. En 2010, elle a co-fondé le collectif "Urbain, trop urbain" pour relier écriture et pratiques des villes par leurs marges. Dans l’urgence écologique, ses recherches et ses créations s’orientent vers les mondes en crise et les manières de s’en saisir par le langage.  Elle a publié Micromegapolis, lorsqu’une ville rencontre Gaïa (Urbain, trop urbain, 2013), une enquête commanditée par le philosophe Bruno Latour sur les manières de se rendre sensible à l'anthropocène depuis la ville de Toulouse, Périphérique intérieur (ed.Wilproject, 2014), un livre d’artiste témoignant qu’une attention conjointe au périphérique de Toulouse peut le constituer comme paysage, Aujourd’hui Eurydice (publie.net, 2018), une fable pétrochimique sur le pourtour industriel du chenal de Caronte non loin de Marseille, Affaires de règles, coupe menstruelle, chose publique et techniques du corps (Carnets parallèle, 2023), une enquête sur les mondes impliqués dans les manières de faire avec les règles. Claire Dutrait a aussi été membre de la direction artistique de l’exposition « Vie d’ordures » au Mucem en 2017, et commissaire de l’exposition art-sciences  « Inspire et embarque » pour le forum Noyyindoo à Sebikotane puis dans le festival PArt’cours à Dakar, au Sénégal en 2023.


Avec Vivre en arsenic, écopoétique d’une vallée empoisonnée (coll. Voix de la Terre, Actes Sud, 2024), Claire Dutrait nous emmène dans les méandres d’une catastrophe qui ne dit pas son nom, nous faisant revivre l’enquête qu’elle a menée à partir de 2017 sur l'ancienne mine d’or et d’arsenic dans la vallée de l’Orbiel, au nord de Carcassonne.


 

souleymane diamanka

Né au Sénégal, Souleymane Diamanka a grandi à Bordeaux où il apprend la langue française à l'école et la langue peule à la maison. A l'adolescence, il intègre le groupe de hip hop Djangu Gandhal avec lequel il effectue en 1991, au festival du Printemps de Bourges, les premières parties du groupe NTM. Il découvre le slam au sein du collectif 129H puis déclame de la poésie à l'Union Bar du quartier de Ménilmontant à Paris. 

Souleymane Diamanka est l’auteur d’un premier album de slam, intitulé "L'Hiver Peul" (2007). Après "J’écris en français dans une langue étrangère" et "Écrire à voix haute" en co-écriture, "Habitant de nulle part, originaire de partout" est son troisième ouvrage. Il a découvert la poésie en écoutant son père conter l’histoire de ses aïeux peuls. On retrouve ces inspirations dans chacun de ses albums. Aujourd’hui, le slameur s’impose sur la scène internationale. 

Souleymane Diamanka transmet son amour des rimes et son art de la parole. Il anime des ateliers et des Master Class pour apprendre à « écrire à voix haute ». Jeunes et adultes y apprennent à manier les mots et leurs sonorités poétiques et à écrire sur eux-mêmes, leur vécu et leur quotidien. 

Deux langues et deux cultures, sénégalaise et française... Souleymane Diamanka a grandi dans cet entre deux et l’a transcendé pour en faire une ouverture, une signature.

Écrire, c’est tordre la langue. Le poète, slameur, performeur, acteur, écrivain, presque griot, la courbe, la cintre, la creuse et la chantourne en orfèvre. Ses vers sont ciselés, travaillés comme une matière ‒forme, sons, tempo ‒pour accéder à la quintessence. Sa poésie se fait agile et acrobate. Ses mots intenses vibrent comme des peaux. Et les nôtres se prennent à frissonner au rythme du phrasé lent et doux, du timbre profond, de la sagesse révélée de l’homme de parole(s).

"Quand suis allé écouter/voir le nouveau spectacle de Souleymane Diamanka, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’y ai fait un voyage, un beau voyage. Un voyage universel. Un voyage intérieur qui m’a ramené en enfance et m’a ouvert les yeux, une autre lecture, une autre vision du monde. J’ai eu le sentiment d’en ressortir meilleur. Le calme sous contrôle qui l’anime est comme la couche terrestre supérieure, qui protège d’un magma d’émotions prêtes à jaillir tels des geysers entre les failles que laisse apparaître un homme Sage. Ce spectacle n’a pas d’âge, il est celui d’une poésie tellurique : il parle autant de culture Hiphop que de l’origine du Monde, il parle de son père et d’un village Peul, il parle autant d’Amour que de légèreté de l’Être... Souleymane parle. Il est la parole de tous ceux qui se taisent. Parce que d’une voix grave et posée, il nous entraîne comme un courant vous porte, parce qu’avec élégance, il jongle avec les mots comme avec des boules de papiers ou des billes de verre, parce qu’il va vous surprendre bien plus encore que vous ne l’imaginez, si vous avez la chance d’apprendre qu’il passe près de chez vous, allez voir sans hésiter le nouveau spectacle de Souleymane Diamanka." CharlElie COUTURE

Dernier ouvrage : "De la plume et de l'épée" Points Poésie, 03/02/2023 

elena d'el vento

Elena D'el Vento est une graphiste et illustratrice italienne, formée au sein de l’École Polytechnique de Milan. Elle travaille plusieurs années à Rome dans le studio graphique d’Ettore Vitale et elle voyage ensuite en France où elle développe sa profession de graphiste et illustratrice free-lance. En 2007 elle réalise pour la Mairie de Montreuil la mise en page et les illustrations

du livre Guernica 1937-2007, sur les poèmes de Paul Eluard e Miguel Hernandez. Suite au Master d’illustration avec l’Association Ars In Fabula, Elena illustre "Le triomphe du zéro" de Gianni Rodari, 2011 chez Emme Edizioni, publié par la suite chez Circonflexe et exporté en Chine, au Japon et en Corée. En septembre 2014 deux nouveaux ouvrages viennent publiés chez Circonflexe "Un petit point de rien du tout" texte de Véronique Cauchy, et "Un petit trait de rien du tout" texte de Bénedicte Rivière. En 2016 elle illustre l'album "Al posto del naso", écrit par Fabrizio Silei et publié chez Fatatrac.

Actuellement elle développe une collection de livres numériques en collaboration avec le studio Small Bang.

 

Elle anime plusieurs ateliers pour enfants au Salon du livre de Turin, au Festival Minimondi de Parme, des ateliers sur l’album illustré dans les lycées et écoles. 

 

Entre 2013 et 2015, Elena développe à Paris une expérience professionnelle

importante dans l’animation et coordination artistique, auprès d’Associations

comme la Ligue de l’Enseignement et l’Association Mom’artre. Elle est formatrice sur l'Illustration dans la littérature jeunesse pour l'Association Lire et Faire Lire - 93 Bobigny

 

En 2019 elle touche la bourse de création de la région Occitanie pour son projet d’album pour le tout petits "L’orage" publié en 2021 chez Les Editions MeMo.

 

Depuis un an, elle propose des ateliers d’ArtConnection aux adultes, pour explorer l’écoute et la présence à soi à travers l’expression graphique et picturale.


sylvain pattieu

Jeune écrivain, Sylvain Pattieu confirme aujourd’hui sa place dans le paysage littéraire français. Après avoir abordé des sujets de société dans ses premiers écrits, il s’est lancé le défi d’écrire un roman de pirates, un vrai, qui sent le rhum et les embruns. "Et que celui qui a soif, vienne" s’inscrit ainsi dans la lignée des romans d’aventure mais ne manque pas d’en dépoussiérer les codes. 

En 2012, il publie son premier roman "Des Impatientes" qui suit la trajectoire de deux adolescentes noires vivant en banlieue parisienne. L’année suivante, son deuxième roman "Le Bonheur pauvre rengaine" s’inspire d’un fait divers et mêle voix fictionnelle et documents d’archives, situant l’intrigue dans le Marseille des années 1920. Cette même année, il publie un documentaire littéraire "Avant de disparaître", chronique de PSA-Aulnay, où les propos des ouvriers de l’usine vouée à la fermeture côtoient les fantômes des luttes passées. "Beauté parade"  relate quant à lui la grève menée par les petites mains de la beauté, celles qui travaillent sans relâche et souvent « sans papier » dans des boutiques de coiffure et de manucure low cost, au cœur de Paris.
Dans son autre roman "Une vie qui se cabre", il imagine une uchronie où l'Empire français au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, déplace son centre de gravité politique vers ses colonies et explore avec force les enjeux coloniaux à travers le destin d'une jeune femme dakaroise. 

Avec "Et que celui qui a soif, vienne", Sylvain Pattieu quitte donc notre époque pour de nouveaux horizons et nous propose une expédition de l’Ancien au Nouveau Monde avec ses péripéties nombreuses et ses personnages fascinants. Un roman contemporain au grand souffle romanesque, porté par une réflexion politique sur ce que fut cette première mondialisation.

Dernier ouvrage : "Une vie qui se cabre", Ed. FLAMMARION (10/01/2024). 


cécile roumiguière

Après une maîtrise de lettres modernes sur Jean Vilar et l’éclairage, Cécile Roumiguière plonge dans l’univers du spectacle et dans l’écriture de scénarios pour la scène. Puis elle glisse dans l’écriture de livres, avec des romans et des albums jeunesse, qui lui permettent de vivre, chaque fois, cet instant unique : partager une histoire et voir ses mots illustrés.

Paru en 2004, son premier roman illustré "L’École du désert", s’est vendu à plus de 120 000 exemplaires !

En 2006, elle lance le projet des "Blue Cerises", une série de nouvelles croisées écrite à quatre dans laquelle chaque auteur est la voix d’un adolescent, où chaque livre peut se lire dans l’ordre que l’on veut.

En 2011, avec une formation Fémis d’adaptation de romans pour le cinéma, elle revient à ses premières amours, avec des images en mouvement cette fois.

Elle a aussi créé le collectif Plateau Lecture qui propose des lectures événements. Littérature, cinéma, scène... quel que soit le domaine, elle aime relever ce défi : être à l’écoute du monde et tisser entre eux

les mots et les images pour aller au plus près des émotions et des sensations.


Elle participe comme auteure à l'aventure des "Neuf vies extraordinaires de la princesse Gaya" dont elle a écrit le huitième chapitre.

Dernier ouvrage : "Nuit trouble", Ed. NATHAN (13/07/2022). 

manu causse

Manu Causse a échappé à une carrière de professeur de français pour devenir auteur et traducteur à Toulouse. Il écrit pour la radio, le théâtre, la jeunesse, le cinéma et la musique. Il cherche chaque jour les clés du bonheur d’être. On parle déjà de sa « lucidité » et de son « humour caustique ». Il est principalement l'auteur de recueils de nouvelles, de pièces de théâtre ("La fête à Fred" par exemple) mais aussi de romans, français et bilingues. 

“Je suis né au début des années 70 en région parisienne – mais je m’en souviens à peine, parce que mes parents ont très vite déménagé dans un village de l’Aveyron, où j’ai grandi. Au bord d’un gouffre, d’ailleurs, mais c’est une autre histoire. Enfant et adolescent, je rêvais d’écrire. Ou de devenir rock star. Mais comme les études dans ces deux matières n’existaient pas encore, j’ai fini prof de français, un métier que j’ai exercé pendant quinze ans un peu partout en France, et principalement dans le Gers.

En 2005, j’ai décidé de dépoussiérer mes vieux rêves ; j’ai arrêté d’enseigner pour me consacrer à l’écriture. Depuis, je vis à Toulouse et je partage mon temps entre traductions, romans adultes et adolescents, musique, ainsi que diverses activités artistiques indéfinissables – le tout avec ma compagne, écrivain et traductrice elle aussi, et quatre adorables ados qui restent une grande source d’inspiration. Et de bonheur, aussi.”

Derniers ouvrages : "Bien trop petit", Ed. Thierry MAGNIER (21/09/2022). "La Coloc", Ed. SLALOM (31/08/2023) 


nicolas rouillé

Écrivain et plasticien, Nicolas Rouillé prend la tangente après quelques années d’études scientifiques pour partir en voyage. Il trace sa route à travers les anciennes républiques soviétiques, le Pakistan et l’Inde avant de se poser deux ans en Indonésie. À son retour, il bifurque alors vers l’écriture.

Curieux des modes de vie alternatifs, il explore les réseaux associatifs à Toulouse et ailleurs et en tire son premier roman en 2013, "Samovar", un récit à la fois brut, lucide et drôle d’un an de la vie d’un squat et de ses occupants.
Nicolas Rouillé tire de ses différents séjours à Timika, en Papouasie Nouvelle Guinée, la matière de son second roman aujourd’hui publié chez Anacharsis.

Pour son dernier livre, "L'or et l'arsenic : histoire orale d'une vallée minière" (ed. Anarchasis), il a recueilli pendant 3 ans la parole des habitants de la vallée : anciens mineurs et ouvriers de l’usine, militants écologistes, anciens patrons, syndicalistes, élus locaux ou simples résidents... « C’est Zola multiplié par dix », « ils ne savent pas qu’il y a eu une grande vie », « c’est fascinant, cette amnésie du paysage », « on avait l’or et la mine, maintenant on a le vent et les éoliennes ». Tissés ensemble dans une forme de récit novatrice, leurs propos dessinent une histoire orale saisissante aux multiples facettes.


Dernier ouvrage : "L'or et l'arsenic : histoire orale d'une vallée minière", Ed. ANACHARSIS (16/02/2024). 


violaine bérot

En guise de biographie, ce portrait rédigé par A. Pitteloud pour Le Courrier (Suisse) en novembre 2018 :

"Regard lumineux, verbe clair, naturel désarmant: dans ce café de Morges où nous avons pris place devant un thé aux fleurs, Violaine Bérot évoque avec chaleur sa relation à l’écriture et son parcours hors des sentiers battus. C’est qu’elle a eu plusieurs vies. Née en 1967 au fond d’une vallée pyrénéenne, issue d’une famille de paysans, elle passe une licence en philo puis un diplôme d’ingénieur en informatique, spécialisée en «intelligence artificielle et langage naturel». «Ça liait mes passions pour la langue et les maths, mais je n’ai jamais travaillé sur mon sujet d’étude: pour cela, j’aurais dû aller aux Etats-Unis ou à Paris » Or elle ne supporte pas la ville. Elle reste pourtant à Toulouse, travaille dans l’informatique, un métier qui n’a «aucun sens» pour elle. A 25 ans, elle écrit alors "Jehanne", monologue intérieur passionné d’une Jeanne d’Arc pleine d’amour à la veille de sa mort. Elle l’envoie à une vingtaine d’éditeurs, il est accepté par Denoël.
Trois romans plus tard, elle quitte tout pour reprendre une ferme en moyenne montagne avec son nouveau compagnon. Puis monte plus haut encore pour élever des chèvres, un rêve d’enfant. «J’ai besoin de la montagne, d’être dehors avec les bêtes», dit-elle simplement. Elle vivra ainsi à la marge d’une société de plus en plus consumériste, dans une maisonnette isolée et sans eau courante, alimentée en électricité par des panneaux solaires, à laquelle on accède à pied ou à cheval après un dénivelé de 300 mètres. Une cabane illégale parmi d’autres. Une vie sobre et rustique, physiquement difficile, qui lui paraît «luxueuse». La solidarité est importante, tout le monde se connaît, on vit du troc. «J’aurais continué si mon corps n’avait pas lâché.» Car on lui a diagnostiqué la maladie de Lyme. Arrêter l’élevage, sa passion, est très dur, mais ce sera l’occasion de se remettre à écrire. Dans un geste radical, elle donne toutes ses bêtes pour «être libre». Et, après douze ans de silence, publie en 2013 "Pas moins que lui" sur l’attente de Pénélope à Ithaque.
Installée aujourd’hui dans une cabane un peu plus accessible, elle vit de l’écriture depuis trois ans, essentiellement grâce à des résidences rémunérées. II faut du temps, et de la liberté, pour trouver la voix d’un livre et sa structure. Violaine Bérot ne s’en inquiète pas. Si nécessaire, entre deux résidences, elle fera à nouveau des petits boulots: ouvrière agricole, ménage en maison de retraite… «Cela a du sens pour moi. J’écris sur les corps et n’avais jamais vu de vieilles femmes nues auparavant. Tout me nourrit.»
C’est ce qui s’appelle vivre en état de poésie.

Derniers ouvrages : "Nuits de noces", Ed. CONTRE ALLÉE (03/03/2023), "C’est plus beau là-bas", Ed. BUCHET-CHASTEL (18/08/2022) 

régis lejonc

Régis Lejonc est un illustrateur révélé par Le Rouergue au début des années 1990. Il a publié une soixantaine de livres chez de nombreux éditeurs jeunesse. Il est également auteur, directeur artistique et créateur de collections. 

Régis Lejonc est un touche-à-tout, un illustrateur inclassable qui passe d’un univers graphique à un autre au gré des livres et des projets, appréciant autant l’influence de l’art nouveau, des grands peintres impressionnistes, des affichistes des années 40 et 50 que celle des kawaï japonais.

Dans ses livres, il met en place un univers poétique très dense où les couleurs deviennent matière. Une matière dans laquelle il tranche à coup d’ordinateur, donnant un rythme plein de force aux images.

Régis Lejonc a été récompensé de plusieurs prix dont le Prix Baobab en 2002 et le Grand Prix de l’illustration en 2010. En 2018, il est par deux fois lauréat du Prix Sorcières.

"Les 9 vies extraordinaires de la Princesse Gaya" est une aventure éditoriale, humaine et créative imaginée et portée par lui. L’idée germe en 2019 quand il réalise plusieurs images représentant ce même personnage féminin Gaya à différents âges et dans des décors représentant des cultures et des époques différentes. Il imagine désormais un seul livre racontant les neuf vies de la princesse Gaya. Neuf images pour neuf auteurs auxquels il pense, parce qu’il aime leur écriture, parce qu’il les connaît et que l’idée de partager une aventure humaine et créative avec eux est une belle motivation.

Dernier ouvrage : "Les neufs vies extraordinaires de la princesse Gaya", Ed. LITTLE URBAN (06/10/2023) 


benoit séverac

Benoît Séverac, né en 1966, est un auteur de romans et de nouvelles en littérature noire et policière adulte et jeunesse. Touche-à-tout, il a été tour à tour guitariste-chanteur dans un groupe punk, comédien amateur, travailleur agricole saisonnier, gardien de brebis sur le Larzac, restaurateur de monuments funéraires, vendeur de produits régionaux de luxe, dégustateur de vins, conseiller municipal, clarinettiste dans un big band de jazz puis co-fondateur d’une fanfare rock-latino-jazz.
Il s'est d'abord fait connaître par ses nouvelles, il est lauréat des concours du Lecteur du Val (2002) et d'Encre de Garonne (2004). En 2007, vint également la publication de son premier roman, "Les Chevelues" (éd. Tme), qui a reçu le Grand Prix Littéraire de la ville de Toulouse 2008, le Prix de la ville de St-Lys, le Prix Calibre 47 du salon Polar’encontre 2009. Il a publié aux éditions Syros, "Silence" (2011), "L’Homme-qui-dessine" (2014), "Little sister" (2016) et participé à l’anthologie de nouvelles "Hammett Détective" (2015). Ses romans ont remporté de nombreux prix, certains ont été traduits aux États-Unis ou adaptés au théâtre. Après le succès rencontré par "Tuer le fils", son dernier roman, "Le tableau du peintre juif", continue de l’affirmer comme un grand auteur français.

“Séverac travaille en pleine pâte humaine, le devoir de mémoire devient un plaisir tant les personnages existent, tant ils sont forts, tant ils sont émouvants. (…) Une écriture bouleversante (…) Un des beaux romans de cette rentrée littéraire, dans le genre.” Mauvais Genres, France Culture, 3 sept. 2022

Derniers ouvrages : "Le tableau du peintre juif", Ed. 10-18 (07/09/2023) - "Les soeurs Lakota", Ed. SYROS (09/02/2023) 


THE BAWLING CATS

Le répertoire des Bawling Cats balaie une période très large du swing de la Nouvelle Orléans, mais pas seulement, avec également les standards de Sidney Bechet, Jerry Roll Morton, Haydn Wood, Mack Gordon et tant d'autres. 
Une musique festive et enjouée qui sent bon les clubs et soirées populaires des années phares du jazz Dixieland. 


LE THéATRE DE LA TERRE

Le Théâtre de la Terre, basé en Ariège à Montégut-Plantaurel, est une compagnie qui crée ses spectacles et propose aussi son école de théâtre et de clown. Compagnie et école sont donc reliées et se nourrissent mutuellement.
Le Théâtre de la Terre n’a pas seulement une exigence artistique, il se revendique aussi terrain d’expérimentation, créateur de lien social, de dynamique locale et s’inscrit sur son térritoire.
Le théâtre de la terre est aussi engagé dans une mutualisation d’artistes et de compagnies, qui met en commun les moyens de production, de diffusion, partage une réflexion et une rencontre autour du spectacle vivant.
Enfin, le Théâtre de la Terre engage une réflexion sur un théâtre de la décroissance. Il va à la rencontre du public dans les campagnes, porte un regard artistique sur l’humain et défend dans son fonctionnement et ses thématiques le respect de la Terre, la simplicité, la convivialité, le partage et le plaisir.

Licences de spectacles  catégorie n°2 1053186 – n°3 1053187
Agrément Education populaire et jeunesse 09-073-08
Siret : 50121762400029   Naf : 9001 Z


Dernière production "Molière l'amoureux"
https://theatredelaterre.org/moliere-lamoureux/

NUIT DE LA POéSIE

dominique bergougnoux

 Le verbe est dans les failles 

HAFID 

SAÏDI

 Pour une poésie d’action 

Michel 

LAC

 Je suis de la graine d’humeur, celle qui ensorcelle 

HAWAD

 Poète du désert 

YVELINE VALLéE

Que nos peaux aiment et vivent de nous 

miloud chabane

 Un dealer de poèmes dont il est l’auteur 

JAson 

MACHE

 Poète publié aux éditions de l'Improbable 

HENRI HERTEMANN

Improvisations musicales