Casimir et Caroline
Théâtre (+ repas)
Cie MégaSuperThéâtre
En partenariat avec Angonia
Samedi 29 mars
20h
Espace culturel ANGONIA, Martres-Tolosane
Tarif : 10€/8€*/5€**
* Demandeur.e.s d’emploi / étudiant.e.s / groupes de 10 et CE
/ carte handicapé / adhérent.e.s AC
** Moins de 18 ans / RSA
A partir de 12 ans, durée 1h10
Suivi d'un repas avec les membres de la compagnie
15 € (poêlée alsacienne + tarte aux pommes) - boissons en +
Réservation obligatoire (voir le lien ci-dessous)
"Casimir aime Caroline. Caroline aime Casimir. Casimir, l'ami de Caroline, a perdu son travail de chauffeur. Ces deux-là iront ensemble à la fête de la bière. Ils y rencontreront d'autres corps, comme eux, éprouvés, des êtres humains trimbalant avec eux les archétypes qu'ils incarnent. Et si le classique d’Ödön Von Horváth, écrit en 1932, se passait à une fête de la bière, de nos jours ? Cette adaptation libre et contemporaine par des jeunes d'aujourd'hui ne fait qu'en accentuer l'intemporalité.
Ödön von Horvath, d’origine hongroise, a fui l’Allemagne nazie en 1933, quand, de l’autre côté du Rhin, on brûlait les livres sur les places publiques. Il conte l'histoire de deux jeunes gens ordinaires amoureux l’un de l’autre, Casimir et Caroline. Caroline rêve de monter dans un zeppelin, un aéronef qui tournoie au-dessus de sa tête comme une promesse de jours meilleurs. Lui s’en fout : ” Pendant que vingt capitaines d’industrie s’envoient en l’air, des millions de gens crèvent de faim ici-bas. Ton zeppelin, je l’emmerde, c’est de l’esbroufe, je connais, suffit de raisonner… ” La pièce commence mal pour ces deux-là. C’est que Casimir, qui vient de perdre sa place de chauffeur, se retrouve au chômage. Voilà pour le fil rouge..
C’est tout et c’est beaucoup. Le conte social d’Ödön von Horvath s’égrène comme un cri lancinant, brûlant d’actualité. Autour des jeunes amants aveuglés par la vie, les trop petits salaires, l’illusion de pouvoir s’en sortir seuls, gravite une foule bigarrée : bonimenteur, phénomènes de foire, riches bourgeois, petit voleur, filles sans le sou et employé modèle. Mais le point d’orgue de la pièce, c’est l’amour de deux jeunes gens et le chômage qui, comme un ver dans le fruit (un patron pervers avec les jeunes filles) gâte la fête des coeurs. ”Mon unique objectif est de démasquer la conscience. Il existe une seule loi pour moi, la vérité" dans ”la lutte du conscient avec le subconscient “ écrivait Horvath, un funambule sur le fil vibrant des sentiments humains."
L'Humanité
Mise en scène : Théodore Oliver
Jeu et écriture : Luna Julien-Escobar, Helena Tahar-Chaouch, Ondine Nimal, Emma Gautrand, Valentine Porteneuve, Elfi Forey, Ziady De l’Annee
Réservations : [email protected]